Si vous jetez un coup d’œil à la liste des célébrités féminines qui parlent de la perte de cheveux, vous serez frappé par le nombre de femmes de couleur qui y figurent. Viola Davis, Jada Pinkett Smith, Naomi Campbell et Tyra Banks ne sont que quelques-unes des femmes noires les plus en vue de cette liste. Cela ne devrait pas être une surprise. On sait depuis un certain temps que les femmes noires souffrent d’alopécie de manière disproportionnée. Une enquête menée auprès de 6 000 femmes noires en 2016 a révélé que près de la moitié d’entre elles avaient subi une perte de cheveux au niveau de la couronne ou du haut du cuir chevelu.
Cet article aborde deux des principales causes de la perte de cheveux chez les femmes de couleur, ainsi que les traitements disponibles pour y remédier.
Causes : L’alopécie de traction
Il existe différentes formes d’alopécie. Il existe également de nombreuses causes, qui ne sont pas toutes exclusives aux femmes en général ou aux femmes de couleur en particulier. Elles peuvent aller des modifications du microbiote intestinal jusqu’au passage à la ménopause.
Celle qui semble toutefois affecter le plus les femmes noires est l’alopécie de traction. Elle survient lorsque les cheveux sont soumis à un stress en étant tirés trop fortement par des coiffures maintenues pendant des années. Un article publié par des médecins de la faculté de médecine de l’université de Miami a montré qu’un tiers des femmes d’origine africaine souffraient d’alopécie de traction à cause des coiffures qu’elles avaient choisies. Les coiffures dommageables comprennent les tresses, les nattes, les extensions et les queues de cheval. L’utilisation d’outils de coiffure chauffants et de défrisants chimiques est également un facteur important dans l’apparition de l’alopécie de traction.
Causes : L’alopécie cicatricielle centrale centrifuge (ACCC)
L’ACCC, aussi appelée alopécie cicatricielle, est une autre cause importante de perte de cheveux chez les femmes de couleur. L’ACCC survient lorsque des follicules pileux endommagés se transforment en tissu cicatriciel. L’ACCC se présente souvent comme un amincissement des cheveux au niveau de la couronne. C’est pourquoi elle est souvent diagnostiquée à tort comme une alopécie androgénétique, ou une calvitie féminine. Cependant, alors que la calvitie féminine se caractérise par un rétrécissement des cheveux, l’ACCC peut être identifiée par des follicules pileux endommagés et une inflammation.
Les cicatrices de l’ACCC peuvent être causées par le même type de coiffure et l’utilisation de défrisants chimiques qui sont à l’origine de l’alopécie de traction. Les scientifiques pensent qu’il pourrait également y avoir un lien génétique avec cette affection. Cette hypothèse repose sur le fait que de nombreuses femmes présentant une ACCC ne se coiffent pas de la même manière que les femmes atteintes d’alopécie de traction. Au contraire, beaucoup d’entre elles font état d’antécédents familiaux concernant des problèmes capillaires similaires. Cette hypothèse est appuyée par une étude sur les causes de l’ACCC qui a mis en évidence une mutation dans un gène vital pour la formation du follicule pileux.
Traitement
De nombreuses femmes de couleur souffrant de chute de cheveux ne consultent pas de médecin à ce sujet. Cette réticence remonte à de nombreuses années, à une époque où les personnes chargées de fournir le traitement, qui étaient souvent des hommes et des blancs, comprenaient mal les problèmes capillaires auxquels les femmes noires étaient confrontées. La première règle pour obtenir le traitement approprié est donc de chercher un clinicien qui sait de quoi il parle !
Dans le cas de l’alopécie de traction, un traitement classique est souvent inutile ; un changement de coiffure pour une coupe plus détendue suffit souvent à stopper la chute des cheveux, qui repoussent dans les semaines et les mois qui suivent. Cette nouvelle croissance peut être favorisée par des traitements capillaires ou des produits en vente libre comme le minoxidil.
Il semble que de plus en plus de femmes de couleur choisissent néanmoins des styles naturels. Une recherche produite en 2018 a révélé que 40 % des femmes noires préféraient porter leurs cheveux de manière naturelle et sans utiliser de chaleur ou de produits chimiques dans le cadre de leur routine de soins capillaires. Par ailleurs, 33 % ont déclaré qu’elles choisissaient d’avoir une coiffure naturelle mais qu’elles utilisaient la chaleur pour la coiffer.
Si l’on ne dispose pas encore de remède connu pour l’ACCC, il existe des traitements qui peuvent atténuer le problème. Il est crucial de s’attaquer au problème avant qu’il ne s’installe, car une fois que la cicatrisation s’est produite, il est impossible de revenir en arrière. Il faut donc s’attaquer à l’inflammation de manière précoce et efficace. Cela nécessite une aide médicale, car les traitements nécessaires, tels que les antibiotiques anti-inflammatoires et les crèmes ou injections de stéroïdes, ne sont pas disponibles en vente libre. D’autres traitements, comme le minoxidil et divers compléments, peuvent être utilisés pour favoriser la croissance des cheveux après avoir stoppé l’inflammation.
Conclusion
Les différentes enquêtes et études ont mis en évidence la nécessité pour les femmes d’obtenir un diagnostic précoce de leur problème de perte de cheveux. Dans le cas de l’ACCC en particulier, cela est crucial. La première étape consiste à trouver un médecin ou un spécialiste des cheveux qui comprend ces problèmes, ce qui s’est avéré difficile pour de nombreuses femmes de couleur dans le passé. Heureusement, certains signes indiquent que la situation est en train de changer.
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